Le préfet Hugues Parant demande à RFF de revoir le projet afin qu'il englobe aussi le trafic TER et le fret
Pour le projet de LGV, il faudra attendre les élections pour que des décisions définitives soient prises.
Transformer le projet de la Ligne à Grande Vitesse (LGV Paca) en un autre, "global" cette fois. Le terme émane du préfet Hugues Parant, qui hier, présidant un comité de pilotage à la préfecture de Région, a expliqué "que l'élément grande vitesse a primé sur tous les autres et qu'il fallait aussi parler du transport des passagers avec les Trains express régionaux (TER), ainsi que du fret". Une opinion validée par l'instance de gouvernance du projet LGV Paca.
Du coup, la réunion qui selon le calendrier adopté en juillet dernier aurait dû déboucher sur un projet de fuseau devant être transmis au gouvernement afin d'être validé début 2012, s'est transformée en un point d'étape. Mais pas que cela. Car il a aussi été demandé à Réseau Ferré de France (RFF), gestionnaire des infrastructures et maître d'ouvrage d'écarter les hypothèses décriées, et de travailler sur de nouvelles solutions. Tout cela à partir des éléments issus de la concertation, qui s'est déroulée de septembre à fin novembre dans les départements concernés, au travers de 72 réunions publiques. "RFF devra aussi présenter un projet global en juillet, date de la prochaine réunion du comité de pilotage", a également insisté Hugues Parant.
"Remettre le projet à plat"
Bref, le préfet et le comité de pilotage ont tiré les leçons des oppositions qui se sont cristallisées dans le Var, la vallée de l'Huveaune et Aubagne. Elles ont conduit à l'annulation de plusieurs réunions publiques et se sont focalisées sur une ligne qui ne servirait "que" la grande vitesse. D'où des nuisances et un désintérêt. "Or la grande vitesse n'est pas l'enjeu principal. L'enjeu, c'est d'en finir avec la thrombose des villes de la région. On ne peut plus circuler et en 2040, ce sera pire, martèle Hugues Parant. Il faut donc remettre le projet à plat et en ordre. L'objectif, c'est d'améliorer la mobilité. Le projet devra donc être différent et aussi avoir une nouvelle forme et un nouveau nom. Il le faut pour juillet".
Cela veut-il dire que le tracé des Métropoles du Sud, que les élus du pays d'Aubagne, toutes tendances confondues, contestent tant, est abandonné ? "Non, répond Hugues Parant. C'est le choix du gouvernement. Mais c'est aussi celui d'un enjeu majeur qui se nomme proximité. Il faudra de toute façon une ligne nouvelle si on veut que le train permette de mieux circuler". Bref, le mot d'ordre "est de tenir compte de ce qui ressort de la concertation". La stratégie vise aussi à changer la communication faite autour de la ligne de façon à fédérer davantage. Un choix qui fait dire à l'élu UMP Bernard Deflesselles : "Nous avons gagné une manche et nous restons vigilants. Mais si on nous ressert le même plat en juillet, alors il y aura la même réaction." On verra donc. Mais sans doute après les élections.
Jean-Luc CROZEL
et voilà, on remet à plus tard en espérant qu'après les élections (c'est les vacances) la mobilisation sera retombée.
qu'en sera-t-il de Vidauban?
- RFF était déjà sensé intégré la densification du réseau TER, il y a donc peu d'espoir de ce côté.
- le préfet en juin juillet sera certainement remplacé par un autre (encore), les Varois usent beaucoup de préfets. ce nouveau préfet sera-t-il dans le même état d'esprit quant à ce sujet, nous en doutons, selon notre expérience la continuité de l'Etat n'existe pas vraiment, chaque préfet mettant sa touche personnelle...
- la réunion de ''concertation'' ayant été annulée (par le préfet) sur Vidauban, la population n'a pu donner son avis, comment alors RFF et le préfet vont-ils intégrer nos demandes et nos inquiétudes?? serons nous une fois de plus les oubliés et les mal lotis?
dossier à suivre ... de très très près...