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Fabrice GOMEZ


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22 juin 2010

Inondations du Var: la catastrophe était déjà décrite

PPRI. Les sinistrés de Draguignan seront ravis d’apprendre que tout était prévu. Etabli en juin 2005 par la direction départementale de l’équipement (DDE) du Var, le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) décrit tout des frasques de la Nartuby, cette rivière qui s’est transformée en une énorme vague mardi, faisant au moins 25 morts.

«En résumé, ont écrit les auteurs, sur la commune de Draguignan, on dénombre dans la zone inondable de la Nartuby, environ 50 bâtiments commerciaux ou artisanaux (représentant un nombre nettement plus important d’entreprises), 150 habitations individuelles et 15 immeubles collectifs en zone inondable. En outre, une maison de retraite, la maison d’arrêt et le SDIS [les pompiers] sont fortement touchés en cas de crue centennale.»
Débordement. C’est exactement ce qui s’est passé mardi.
La maison d’arrêt ? Inondée, les 455 détenus ont dû être transférés ailleurs.
La maison de retraite ? Touchée, on y a compté un décès.
Les pompiers ? Inondés, avec 1,60 mètre d’eau, ils sont devenus SDF.
Ce PPRI, déjà évoqué par les Echos et le Monde, qualifie aussi le début de la zone industrielle de Saint-Hermentaire de «secteur à très fort risque» : c’est celui qui a subi les pires destructions.
Et il prévoit des débordements sur une deuxième zone industrielle, à Trans-en-Provence, durement touchée mardi.
Bien sûr, ces constructions existaient avant le PPRI, et nul ne pouvait imaginer les conséquences de l’exceptionnelle pluviométrie de mardi.
Mais à quoi sert un PPRI ? A vérifier ensuite que ses auteurs ne se sont pas trompés ?
Nul n’ignorait le risque, surtout après les crues de 1974, 1994, 1996 et 2000. «Les principales zones d’activité [de la région de Draguignan] sont en zone inondable, ainsi que plusieurs quartiers d’habitation», rappelle, comme une évidence, le Syndicat intercommunal d’aménagement de la Nartuby (SIAN).
«Douleur.» Et les crues ne datent pas d’hier.
La Nartuby (32 km de long) a déjà connu le 6 juillet 1827 «un débordement subit et violent», à la suite d’un orage, acquérant «en peu d’instants un volume prodigieux» qui a donné aux campagnes inférieures «l’image d’une vaste mer».
Comme mardi. «Nombre de maisons ont été renversées», rapporte l’auteur de ce récit, Louis Honoré.
Et les habitants «n’ont sauvé leur vie qu’en montant à la hâte sur des arbres», d’où «ils ont eu la douleur de voir leur bétail, leurs meubles, leurs blés entraînés et perdus». Six personnes ont péri «en tentant de sauver leurs gerbes emportées par les eaux».
Remplacez-les par des voitures, vous avez les scènes de mardi.

MICHEL HENRY
in LibéMarseille 20 juin 2010